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		Interview Jean-Claude Lévêque  
            Samedi 21 mars 2009 
		  
		            Jean-Claude  Lévêque m’a reçut dans sa propriété située à Voisins le Bretonneux dans les Yvelines. 
  Après quelques phrases d’introduction, il m’a posé la même  question que tous les anciens :  
« – Comment se fait-il que vous vous intéressiez à Adret  Electronique après toutes ces années ?» 
		Le contact fut chaleureux et sympathique. Jean-Claude  Lévêque fut responsable de production chez Adret. C’est aussi un inventeur. Il  a déjà déposé un brevet en électronique. 
		« – Adret est une société qui a été fondé par un génie. Il y  eu d’autres sociétés fondées par des génies après la guerre. Je suis rentré  chez Adret en 1968. Je n’étais pas au bureau d’études, j’étais en production.  En 1966, avant mon embauche chez Adret, je travaillais chez Ribet Desjardin.  C’était une petite société qui fabriquait des oscilloscopes. C’est là que j’ai  connu Joël Rémy qui était déjà ingénieur d’études. Ribet Desjardin fut racheté  par CRC, la   Compagnie Radiologique du Centre, située à Saint Etienne, qui  est d’ailleurs devenue Schlumberger ensuite. La partie Instrumentation  de Ribet Desjardin a disparu en 1966.  
		  J’étais technicien chez Ribet Desjardin. Je suis resté chez  Ribet Desjardin de 1964 à 1966. C’est en 1966 que Joël Rémy est parti rejoindre  Roger Charbonnier chez Adret dans les locaux parisiens. Il y avait aussi, à  l’époque parisienne, Michel   Gérard et Alphonse Blandel qui est maintenant décédé. On  avait donc au début d’Adret Electronique une équipe relativement réduite.  Alphonse Blandel était autrefois électricien en bâtiment. Après un accident de  travail, il dut se reconvertir. Il intégra donc, comme Michel Gérard, un centre  de formation pour adultes en Electronique. Et c’est Roger Charbonnier qui est  venu les recruter. Roger Charbonnier a préféré recruter des techniciens issus  du centre de formation plutôt que des ingénieurs issus des grandes écoles, ce  qui dénote le caractère particulier de Roger Charbonnier. Avant Adret  Electronique, il y avait la société    Rochar. Rochar faisait des appareils de mesure  de fréquences et de tensions. Rochar fut racheté par Schlumberger. Schlumberger  imposa une clause de non-concurrence pour une très longue période. Ce qui  obligea Roger Charbonnier a concevoir des appareils, plus tard dans sa nouvelle  société, suffisamment précis pour ne pas avoir à les mesurer. J’ai donc quitté  Ribet Desjardin en 1966 car, comme la plupart des jeunes de cette époque, je ne  voulais pas travailler à Saint Etienne.  
		  J’ai trouvé un travail dans une société qui s’appelait  Prodéra et qui faisait des études de vibrations. Cette société était  spécialisée dans les basses et très basses fréquences. Je suis rentré comme  technicien. Il y avait assez peu d’électroniciens, c’était surtout des  électro-mécaniciens. J’ai eu assez rapidement pas mal de responsabilités. J’ai  eu la chance de déposer un brevet en mon nom pour Prodéra à l’époque et cela  suffisait pour se voir attribuer le titre d’Ingénieur. Je suis en fait un pur  autodidacte.   
		Suite... 
		  
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